mardi 25 décembre 2007

Joyeux Noël!

Ayant quitté la Grosse Pomme pour des retrouvailles familiales et amicales, un petit message de France juste pour dire: J'ADORE LA CUISINE FRANCAISE!!!!!!!
Joyeux Noël à tous!!! (et bon courage aux estomacs!)

dimanche 23 décembre 2007

I'm dreaming of a white Christmas....

Bon, allez, ça fait un mois que j'dis que je dois raconter Noël à NY mais j'arrive pas : pour résumer overdose de chants de Noël, de sapins, de shopping, de lumières...
C'est vrai quoi! A peine remis de Halloween et Thanksgiving, nous voilà jetés dans la folie de Christmas depuis fin novembre.
Ca a commencé doucement: chants de Noël (ça y est, je connais les paroles) et petites guirlandes lumineuses. Et puis, peu à peu, des sapins partout que les New-Yorkais achètent dès le 1er décembre, soldes, installations lumieuses de plus en plus fortes, clignotantes et colorées, boules de neige gonflables géantes et rennes sur les toits...Bref impossible d'y échapper!
En même temps, j'ai la sensation qu'il ne s'agit pas seulement de pur commerce mais que les Américains aodrent Noël, y voient une véritable tradition familiale et ça permet d'alléger l'ambiance.
Et parallèlement, on découvre aussi à quel point les New-Yorkais se posent moins de questions que nous sur la place de la religion dans la sphère publique. En effet, pour Hannouka, la ville s'est aussi empressée de mettre des ménorahs dans les magasins, les halls des buildings voire d'en installer de géantes à Central Park ou Union Square et l'Empire State building se colore en blanc et bleu.. On voit donc se côtoyer deux traditions religieuses différentes sans aucun problème et ça, ça fait quand même réfléchir sur notre propre vision de la laïcité!
Et puis, on peut espérer avoir de la neige et ça, ça fait tout de suite Noël!
Voilà, c'est ça Noël à New York : plus grand, plus fort, plus impressionant!

jeudi 20 décembre 2007

Dis, pourquoi ça fume?

Qui n'a jamais vu ces images de petites rues sombres de New York avec ses panaches de fumée sortant des plaques d'égout...?
Depuis le temps que je dis qu'il faut que j'en parle, voici donc quelques-unes des théories entendues/lues.
Certains pensent que cette vapeur (car il s'agit bien de vapeur)est liée au contact des tuyaux de chauffage urbain avec l'air froid. Bon, je suis loin de m'y connaître en sciences, mais, si cette explication est plausible l'hiver, quand il fait 45° en été, ça l'est moins non? Pourtant en été aussi ça fume!
D'autres racontent que ce sont des fuites dans les brûlants circuits d'eau chaude!!(même que parfois ça explose, come cet été sur Lexington avenue).
On entend aussi dire que ce sont les eaux des égouts qui dégagent ce brouillard nauséabond (et c'est vrai, c'est horrible, même que des fois, pas le choix, faut passer à travers et on a l'impression que cette odeur de poubelle va vous coller à la peau pendant des heures). Seulement je vois pas trop comment c'est possible, vu que je doute que, directement sous la chaussée, s'écoulent les flots sales et boueux de la ville (oui, c'est presque poétique).
Alors, après d'intenses recherches, une raison plus crédible apparaît sur le site de Con Edison, l'EDF-GDF de la ville de New York (entreprise, privée d'ailleurs, aux infrastructures douteuses...)qui gère également le chauffage urbain.
Ah,vous vous voudriez bien savoir, hein, quel suspense!!
Eh bien, la raison la voici:
New York a développé un réseau de vapeur sous pression, qui sert, entre autre, au chauffage de la ville. Or ces tuyaux brûlants sont généralement à proximité des circuits d'eau froide et des canalisations d'égouts. Ce rapprochement induit parfois de la vapeur qui sort donc en panaches. Moi, j'y crois volontiers, les plus scientifiques ont-ils un avis sur cette explication?
En tout cas vous noterez que cette vapeur s'échappe des plaques au sol marquées ConEd et non NY Sewer (égout en anglais), c'est-à-dire que ça a bien à voir avec le chauffage et non les égouts.
Mais ce que je préfère, ce sont quand même les cônes géants posés au milieu des rues, pour éviter que la fumée stagne à hauteur des voitures et gêne la visibilité. Comme ça, au lieu de rentrer dans la voiture de devant, vous rentrez dans un énorme plot fumant, pas mal, non?

dimanche 16 décembre 2007

Engagez-vous, qui disent...

Alors ça...ça m'a coupé le souffle....Hier, en allant au cinéma voir The golden Compass (au passage c'est pas top), un film plutôt pour un jeune public, voici que pendant les pubs, débute un clip de 5 minutes pour la National Guard, sur une musique d'un groupe de rock connu, qui a écrit la chanson pour le spot...Je vous laisse découvrir la chose:http://www.youtube.com/watch?v=BdT7njoka68.
C'est dingue, non?
Ca me laisse songeuse sur l'image de l'armée aux USA...Glamour, histoire et rock'n'roll...et la mort dans tout ça? Et la violence?
Si appartenir à un corps de l'armée est, dans la majeure partie des USA, une fièrté, j'ai quand même du mal à comprendre et à accepter la place d'un tel éloge avant un film pour enfants.

mardi 11 décembre 2007

Plus que cinq !!

Plus que 5 quarters et j'ai toute la collection des States Quarters!
Les quarters, ce sont les pièces de 25 cents qui ressemblent ordinairement à ça:

Mais en 1999, les mines des USA ont décidé de lancer un programme de quarters sur 10 ans. L'idée: une pièce différente pour chaque état...Une face classique avec le président George Washington et une face avec un dessin symbolisant l'état. Cinq pièces par an sont frappées et lancées un mois différent ; ensuite à vous de regarder de près votre monnaie! Voici par exemple celui de l'état de New York:

Donc, après avoir découvert la collection grâce à Sophie, je me suis lancée! Nos amis M&S m'ont fourni le support idéal, à savoir une grande carte des USA avec l'emplacement des pièces : y'a plus qu'à remplir!! Au final tout le monde s'y met autour de nous et on échange, on fait des listes avec des demandes desepérées...Mais ça y est! j'ai toutes les pièces déja frappées sauf l'Utah, tout juste sortie en novembre.
Enfin toutes...Comme je suis un peu monomaniaque, je fais en fait deux collections : une avec les pièces frappées à Philadelphie (un petit P en dessous du "In God we trust") et une pour les pièces frappées à Denver (un petit D) - même que j'ai aussi un livre pour les ranger, merci M&S encore! Eh bah, les D, ça avance plus lentement...Mais ça fait parti du jeu, même si je les veux toouuuteees, maintenannnt euuuuuuh!
Le pire, c'est que les mines lancent un nouveau programme : les pièces de 1$ avec chaque président des USA...Je sais pas si je vais pas craquer : j'en ai déjà une...

Edit du 20 décembre: Ca y est, j'ai l'Utah en P!!!! Mon amoureux l'a trouvé hier!! et a failli payer le bus avec, on a frôlé le drame de justesse! Quant à la collection de 1$ coins, bon, je me lance, la faute à C&J qui m'ont offert pour mon anniversaire (le 29 décembre pour ceux qui ont oublié) le livre pour les collectionner et les trois premières pièces! J'ai plus qu'à faire de la monnaie dans les distributeurs de ticket de métro vu qu'il y a que là qu'on les trouve!! Et ce programme-là court jusqu'en 2016!!

mercredi 5 décembre 2007

Quand la télé fait grève...

ou plutôt quand les scénaristes font grève...Depuis le 5 novembre, les scénaristes américains, regroupés dans le puissant syndicat Writers Guild of America, ont arrêté de travailler.
Drame au sein de la télé: plus de scénarios pour les séries, plus de textes pour les talk-shows...Qu'est-ce qu'on va pouvoir regarder? Car aux USA, les scénarios des séries sont écrits peu de temps en avance afin de coller le plus possible à l'actualité...Ainsi donc en lieu et place de certaines séries, on a le droit aux rediffusions. Pour l'instant, les chaînes sont sauves puisque c'est la trève de Noël et qu'il va falloir attendre janvier pour connaître la suite des aventures trépidantes de nos héros préférés. Mais, si d'ici là, aucun accord n'est trouvé...
Alors pourquoi les grèves? Eh bien, les scénaristes réclament leurs droits d'auteur sur la diffusion internet des séries, sur les podcasts et autres nouveaux moyens de communication. Je prends parti en disant que cela me semble normal mais bon...
En tout cas cette grève est une des plus impressionnante des Etats-Unis puisque, contrairement à d'habitude, il y a eu de grosses manifestations. Oui, oui, des vraies, pas celles où les manifestants sont parqués dans deux mètres carrés et tournent en rond avec leur panneaux; non, là, un vrai défilé avec banderoles et hauts-parleurs dans les rues de Hollywwod, avec le soutien de certains artistes.
Pour l'instant, aucune solution n'a été trouvée...En attendant, les producteurs menacent de faire appel aux scénaristes des sites internet, qui n'appartiennent pas, eux, au syndicat et ce dernier tente donc de faire entrer ces nouveaux types de scénaristes au sein de la Guild, évitant ainsi de voir son action détruite par des collègues...
Et tout ça se passe dans une certaine indifférence puisque peu de médias en parlent et que les infos se font rares sur le net...un coup des producteurs sans doute...

lundi 3 décembre 2007

Première neige

Le mois de décembre a été salué par l'arrivée de la neige et du froid bien mordant.
Samedi matin, nous avons été réveillés par le bruit des pelles à neige, nos voisins commençant à dégager leur pas de porte...Quelques centimètres donc, jusqu'à -6° dans la nuit quand même et l'impression que Noël est vraiment tout proche.
Ce qui est amusant, c'est que la neige à NY, c'est normal et on s'attend donc à ce que cela ne perturbe pas outre mesure la vie quotidienne. Mais pas du tout! La neige apporte son cortège d'embouteillages, de problèmes de métro, bref la vie ralentit!
Mais déjà, il refait beau et la neige a fondu...

mardi 27 novembre 2007

stick stick stick hourra!!

Connaissez-vous les bumper stickers? Ce sont ces autocollants plus ou moins rigolos que les Américains collent sur le pare-choc arrière de leur voiture : un moyen un peu "lâche" d'afficher ses opinions ou ses passions.
Nous avons croisé pas mal de parents suffisamment fiers de leur progéniture pour coller sur leur voiture des messages du type "proud parents of a student of...University" ou "proud parents of the winner of the spelling championship of ...high school" (et je vous jure que les tournois où des enfants doivent épeler des mots (to spell) sont super célèbres et suivis).
On passe sur les messages "pro-life" et les déclarations religieuses diverses du type "Jesus loves you"...Les communautés s'affichent également à l'arrière des voitures: communauté portoricaine, brésilienne, communauté homosexuelle...
Mais bon, les plus drôles, ce sont évidemment les stickers politiques: anti-guerre, anti-Bush, soutien à un candidat....Là, la liberté d'expression à l'américaine s'en donne à coeur joie..
Beaucoup concernent la guerre en Irak "Defeat Bush", "Support our troups, stop the war"...


et il y a tous ceux destinés à critiquer les politiciens, dont le marquant "Dick Cheney eats kittens"...


Alors pourquoi le vice-président mange-t-il des chatons? En fait, l'expression désigne quelqu'un de monstrueux, d'inhumain (car qui mangerait des chatons mignons???)...
De quoi, donc, prendre la température politique et sociale des états que vous visitez aux USA ; et puis, pour une fois que mater des derrières est source de connaissances....

vendredi 23 novembre 2007

Et aujourd'hui c'est Black Friday!!

C'est LE jour de soldes aux Etats-Unis.
Le vendredi suivant Thanksgiving marque traditionnellement le début de la période de Noël et donc de la course aux cadeaux.
Ce jour-là, les magasins proposent d'importantes promotions voire des rabais imbattables. Les gens viennent donc se battre, les magasions ouvrent à 5h00 (mais la queue est déjà immense) et tout le monde tente de trouver LA bonne affaire...
Alors pourquoi Black Friday? Deux explications coexistent: la première considère que c'est une référence au trafic routier horrible ce jour-là aux alentours des malls. La seconde, fournie par mon amie A. et confirmée par d'autres, indique que le noir est le symbole du bénéfice chez les commerçants par opposition au rouge qui signale les pertes...Il semble que cette période permette aux commerçants de faire enfin des profits...
C'est donc le jour pour faire des affaires ou, si vous avez un peu de bon sens, le jour où il ne faut pas aller faire de shopping, sous peine de perdre un bras ou de se faire piétiner

Hier c'était Thanksgiving...

et c'était bien!
Alors d'abord c'est quoi Thanksgiving? A l'origine, cette fête fut instaurée par les premiers pélerins puritains, arrivés en 1620 dans le Massachussets. Ces religieux, qui n'avaient que de piètres compétences en agriculture, passèrent de premiers mois terribles et beaucoup moururent. Mais ils rencontrèrent une tribu indienne qui leur apprit à cultiver le maïs, à chasser et à pêcher. Pour les remercier, les pélerins, à l'automne 1621, firent un grand banquet où des dindes sauvages furent tuées et dégustées. La célébration prit peu à peu un tour religieux et les remerciements aux Indiens furent oubliés au profit de Dieu. Aujourd'hui, on remercie qui on veut des bienfaits de l'année passée.
Ca, c'est l'Histoire.
Mais maintenant, Thanksgiving, fêté le 4ème jeudi de novembre, c'est "Turkey day". Pour résumer, le matin (voire la veille) on cuisine: au menu, dinde donc, purée, légumes, cranberry sauce, gravy sauce, farce et pies (apple, pecan, blueberry, pumkin...). Les enfants et les non-préposés aux fourneaux vont regarder la parade de Macy's, plein de ballons géants, de chars et de costumes.Puis vers 13h00 match de football et vers 16h00 ou 17h00, on passe à table...Une dure journée donc.
Mais cette fête est vraiment respectée et célébrée: tout le monde se souhaite un "happy holiday", les Américains prennent ou obtiennent leur vendredi et bénéficient donc de quatre jours (chose rare) de vacances, les magasins ferment ce jour-là...Bref difficile de passer à côté! Et même la présidence s'en mêle: en effet, à chaque Thanksgiving, le Président des Etats-Unis, dans sa générosité, grâcie deux dindes, qui échappent donc au massacre...(et vous avez le droit à une conférence de presse autour des dindes et à des photos avec les bestioles....).
Y'a plus qu'à digérer avant Noël!!

mardi 20 novembre 2007

Strike!!!

Cet article est destiné à soutenir tous les pauvres Français de France qui galèrent à cause des grèves: nous aussi on connaît, car en ce moment, c'est Broadway in the dark : les machinistes des théâtres de Broadway font grève.
Eh oui! Ils protestent contre une réduction des effectifs qui mettrait en danger leur sécurité et la création d'un nouveau contrat, qui permettrait aux producteurs d'embaucher (et de licencier) plus facilement. Voici maintenant deux semaines que ça dure et la plupart des grands shows sont annulés.
Times Square et ses environs sont donc désertés (enfin presque), les restaurants alentour voient leur chiffre d'affaires dégringoler et les belles affiches lumineuses de Broadway sont éteintes (juste quelques-unes hein, faudrait pas être trop "green" quand même).
Les théâtres voient donc approcher avec frayeur Thanksgiving tandis que les négociations sont au point mort.
Y aura-t-il des shows à Noël?

vendredi 16 novembre 2007

Charlotte au pays des cactus

Ouh là là, deux semaines sans rien de nouveau à vous raconter...Bon, non, en fait deux semaines de vacances!!! Je suis enfin sortie de New York (ok, je suis allée à Philadelphie et Washington mais ce sont des villes proches de NY, dans tous les sens du terme) pour découvrir les vrais US, ceux des films mais aussi des reportages : bref j'ai été en Arizona ("un état d'Amérique dans lequel Harry zona" oui, ça va, Mc Solaar, c'est ma génération et c'était vachement in à l'époque...).
Je vais pas vous raconter toutes mes vacances mais pour faire court, c'est beau, c'est super varié en terme de paysages, il fait encore super beau/bon, bien donc.
Sinon, j'ai trouvé les Etats-Unis (évidemment, ce qui suit n'a pas valeur de vérité générale) égaux à eux-même : à la fois riches par endroits mais aussi très pauvres (notamment dans les villes "indiennes"). L'Arizona est un exemple de patchwork des cultures, celle des Blancs, celle des Indiens et celles des Hispaniques (pas d'Afro-Américains, pas d'Asiatiques...). Nos contacts avec les gens ont été très sympas (mais y'a aussi des abrutis, c'est sûr).
Mais bon, l'Arizona, c'est grand, on a traversé des zones désertes, pas une maison, pas une lumière sur des kilomètres ; on a aussi vu des gens vivre au milieu de nulle part avec rien ; et puis des villes faites de baraques déglinguées, de vieilles voitures avec pour commerces les stations-services et le trio Mac Donald's/Pizza Hut/Taco Bell. De quoi virer dépressif illico.
Un truc m'a marquée quand même: on a été visiter Tombstone (vous savez, la ville du duel à OK Corral) et on a suivi la reconstitution du duel avec tirs de balles à blanc. Et au début du spectacle, on a eu droit à un petit speech sur les armes à feu : "remember, guns are dangerous only in wrong hands"... A vous de voir ce que vous comprenez de cette citation mais moi, ça me laisse perplexe... Et le lendemain, au jardin zoologique du Saguaro park, face à la fosse aux blacks bears, j'entends un gamin de 6 ans dire à toute sa petite famille : "I'd like to shoot him, I'd like to shoot him!" et la famille d'approuver.... C'était la première fois que cette culture des armes à feu au quotidien était réelle pour moi...
Mais enfin, pour terminer sur une note positive, c'était vraiment très beau ; il y a énormément à faire et c'était vraiment l'Amérique des westerns... Donc allez-y, si vous en avez l'occasion!

vendredi 2 novembre 2007

Un monde de sons

Il est intéressant de constater que d'un pays à l'autre, les sons sont transcrits différemment.
A priori, ce n'est pas traumatisant au quotidien mais quand même, imaginez un film avec une bande-son pas tout à fait exacte : bah, c'est moins bien, forcément....
Ainsi donc, je tente de retenir que mon chat fait "meow" ou "purr" (ronron quoi...).
J'essaie de crier "Ouch!" quand je me cogne et quand je me cogne -ce qui m'arrive tous les jours, oui je suis gourde et j'aime ça- ça fait "bang!" et non "paf!".
Bon jusque là, je gère mais après...dans le désordre, l'âne fait "hee-haw", un truc qui tombe fait "kerplunk" ou "sploosh", la pluie fait "pitter patter" et je vous offre le son de la boule de neige qui s'explose sur ma tête "oomph". Je vais tenter de faire une liste un de ces jours....
Allez, yay! ("yeh!!" ou "youhouhou!!"), je vous laisse, "knock knock" on frappe à ma porte et "keeble keeble" mon portable sonne....

jeudi 1 novembre 2007

Bouhouhouh....(c'est le cri du fantôme)

Ca n'a pas pu vous échapper, hier c'était Halloween. Et alors que ces feignants de Français en France (ça va, je rigole...) profitent de la Toussaint pour roupiller, bah nous, après avoir fait la fête, on va bosser. Car y'a pas à dire, à New York, on fête Halloween!
Pour vous résumer mon premier 31 octobre américain, on a d'abord fait la fête le samedi 27, chez J. et C., déguisés évidemment. Les privilégiés verront les photos : j'ai quand même réussi à convaincre mon chéri de mettre un costume et il a même pas regretté!!
Et hier donc, c'était le jour J.
Dans ma nouvelle petite ville du New Jersey, dès le matin, les enfants ont défilé dans les rues pour réclamer des bonbons dans tous les magasins! Et ça a continué jusqu'au soir! Les magasins avaient leurs employés déguisés, avec des paniers plein de sucreries pour éviter les mauvais tours des démons! Imaginez donc des centaines de gamins, en fées, pirates, super-héros, animaux en tout genre....trop mignon. Mais en plus des enfants, on a eu les parents, les petits bébés, les animaux: j'ai vu la famille Winnie l'ourson ! Maman en Winnie, Papa en Tigrou, bébé en mini-Tigrou et le chien en Porcinet!!!
Bon, ça, c'était pendant la journée. Mais à 19h00 commençait la parade sur la 6ème avenue.
Alors là...d'abord la bonne nouvelle, c'est qu'on s'est bien débrouillé et qu'on a quand même vu quelque chose. Sinon, question déguisements : de tout! Des horreurs en tout genre, des déguisement de people, tous les animaux possible, des trucs sexy, des trucs militants (anti-guerre, anti-Bush, pour les animaux, pour le Myamar...), bref, vraiment marrant, avec fanfares, chorégraphies, musique...
Après, tout ce petit monde se balade à droite à gauche, s'installe comme si de rien n'était dans les restaurants...c'est assez décalé! Imaginez-vous manger avec, comme voisins de table, un gros chat, la méchante reine de Blanche-Neige, Michael Jackson, Charlotte aux fraises....
C'était donc très sympa, une bonne ambiance festive et j'ai pas vraiment eu l'impression d'un truc commercial mais bien d'une tradition populaire.
C'est décidé l'année prochaine, je défile dans la parade!

mardi 30 octobre 2007

Once there was a broker...

Bon, allez, au milieu de notre déménagement, petite pause entre les cartons pour vous parler des brokers.
Quand vous déménagez, vous avez le choix: vous cherchez vous-même votre appart ou vous payez quelqu'un pour le faire, autrement dit un broker.
Le broker est un être qui travaille pour une sorte d'agence immobilière et qui bénéficie de contacts privilégiés dans l'immobilier. En plus de son salaire fixe, le broker touche une commission chaque fois qu'un de ses clients trouve l'appart de ses rêves. C'est simple, c'est pratique, vous définissez la maison de vos rêves, visitez et pouf! signez votre lease.
Ca c'est dans une autre dimension. Parce que, dans la vraie vie, le broker est fuyant et tente par tous les moyens de vous refiler un toit : vous voulez "un deux bedrooms lumineux dans un immeuble moderne" ; vous vous retrouvez à visiter des one ou des three bedrooms dans un building début 20ème avec vue sur....un mur....
En plus, soyons réaliste, le broker fait exactement comme vous : il cherche votre appartement sur internet ou appelle des agences.Mais lui ne vérifie pas si l'appart correspond à l'annonce. Et puis le broker est vite fatigué : dur, dur de fixer des visites à 9h00 ; faudrait pas l'épuiser à la tâche...Quand vous finissez par le secouer et qu'il consent à fixer une visite tôt(!) le matin, vous allez le voir arriver, en retard, son café à la main, tout sourire, vous annonçant au mieux que "bon alors cet appartement, c'est pas exactement ce que vous recherchez mais il a l'air super", au pire "alors le rendez-vous est annulé mais j'ai peut-être autre chose à 14h30"...Et on fait comment si on travaille???
Finalement après vous avoir fait cédé ou bien après que vous l'avez fait craquer (juré, on en a tué deux...) et poussé à vraiment travailler, le broker touchera 10% à 15% du loyer annuel (là ça peut faire très mal) et vous demandera de le recommander!!!
Bref, vous avez compris, j'aime pas vraiment ces gens et en même temps pas besoin de beaucoup de connaissances et de temps pour s'annoncer broker et gagner de l'argent. Il y a des centaines de formations en quelques mois à NY...j'vais peut-être me recycler....

vendredi 26 octobre 2007

Géographie

Etes-vous capable de me citer les 22 régions françaises? et tous les départements, DOM compris? Et les préfectures, chef-lieux et autres cantons? Normalement, vous en connaissez quelques-uns, parce que vous partez en vacances dans le 33/Gironde ou que votre grand-mère vit dans le 44/Loire-Atlantique...mais sinon, vous avez peu de souvenirs de ce que vous avez (peut-être) appris à l'école. Et après tout, la France, vous connaissez, c'est chez vous...pas vraiment besoin.
Moi c'est pareil, la géographie française, bof. Par contre, j'ai l'impression qu'apprendre la géographie des Etats-Unis et un peu de son histoire fait partie de l'aventure.Je sais pas, ça me permet de m'approprier un peu plus le pays.
Alors pour tous ceux qui veulent progresser, voici une page pleine de quizz géographiques pour pouvoir citer les 50 états et leur capitale en 30 secondes...
http://www.sheppardsoftware.com/web_games.htm

Attention, j'interroge la semaine prochaine!

jeudi 25 octobre 2007

Fantasy sports

Si vous lisez attentivement ce blog (et vous avez intérêt!!), vous vous souvenez qu'il y a quelques semaines, je pestais contre le football.
Bon, ben, voilà, maintenant -j'ai presque honte de le dire- j'aime bien...Faut dire que mon cher et tendre passe une partie de son dimanche et son lundi soir à suivre les matchs. Du coup, je comprends mieux et je finis par percevoir certaines subtilités (si, si!!).
Mais ce qui m'a vraiment convaincue, c'est le fantasy football. Voilà un truc culturel vraiment banal aux US mais qui m'était totalement inconnu.
Le principe est simple: vous vous réunissez en début de saison avec des copains ; chacun se crée une équipe de football en piochant ses joueurs dans tous ceux de la saison (évidemment y'a des règles pour le tirage des joueurs sinon...) et ensuite vous affrontez vos amis, enfin vos équipes s'affrontent. En fonction de la performance de chacun de vos joueurs, vous gagnez des points et ainsi de suite.
Mais là où ça devient intéressant, c'est que c'est pas le truc que chacun fait dans son coin, en amateur ; non, non, y'a des sites pour ça, où tout est comptabilisé, classé, organisé, avec pourcentages, statistiques, pro quoi (http://football.fantasysports.yahoo.com/f1).
Et tout le monde connaît ça!! Par exemple, dans l'épisode de Desperate Housewives dimanche dernier, un des personnages parle de fantasy football, le genre de référence impossible à comprendre à moins de lire mon blog!! Il y a aussi des pubs qui y font référence, des émissions télé et même les commentateurs des vrais matchs.
Et ça existe aussi pour le base-ball, le basketball...mais rien à voir avec le foot, sport le plus populaire.
Donc voilà, ce truc m'amuse, je suis allègrement les performances des joueurs de mon chéri et du coup, ça y est, je m'y suis mis...

mardi 23 octobre 2007

Mitzvach Tank en vue

Vous savez que New York a une communauté juive très importante. Pas besoin de vous balader sur Diamond Row pour croiser de nombreux juifs en habits traditionnels, les USA n'ont pas de problèmes avec "le port ostensibles de signes religieux"...tout le monde s'en fiche...
De même, vous trouverez des magasins spécialisés en produits religieux chrétiens (catholiques/protestants/évangéliques), juifs et autres religions/courants de pensées/philosophies et sectes (merci la Scientologie...)
Mais ce que j'aime beaucoup, c'est le magasin roulant de produits juifs et conseils religieux, croisé plusieurs fois et enfin photographié!!
Vous noterez que c'est un camping-car (avec haut-parleurs diffusant des chants) qui appartient à la communauté Loubavitch (juifs orthodoxes) appelé le Mitzvach Tank (le camion des commandements)!!
Après quelques recherches, ces camions existent depuis près de trente ans à New York et servent aussi de centre éducatif religieux et de synagogues pour les communautés isolées.
J'adore l'idée et je trouve ça très rigolo!

Taxi!!!! part2

Je vous disais hier que les taxis prévoyaient une grève ; bon en fait la grève, c'était hier.
Imaginez, je sors de chez moi, me balade un peu, et au loin j'entends des clameurs, quelqu'un parler dans un mégaphone : une manifestation ou un de ces prêcheurs zélés...Mais alors que j'avance, j'aperçois, avant même la foule, un rat gonflable géant!!! Evidemment pendant quelques instants, je pense à une manif anti-rats ou un truc dans le genre....Mais pas du tout!!
Le rat accompagnait la manifestation d'une petite centaine de chauffeurs de taxi appartenant à la Taxi Worker Alliance .
Et ce rat, c'est "l'inflatable rat", qui apparaît dans beaucoup de manifestations puisqu'il symbolise les conditions de travail médiocres et/ou l'emploi de salariés non-syndiqués (par syndicats, on entend plutôt corporations et les travailleurs non-syndiqués sont moins payés, moins protégés aux USA).
Si ça, c'est pas être au coeur de l'actualité....

lundi 22 octobre 2007

Taxi!!!

Voici donc un long post sur le plus emblématique des trucs new-yorkais: le taxi!!
Alors d'abord, à New York, il y a près de 40 000 taxis. Les taxis sont exploités par des compagnies privées qui obtiennent leur license auprès de la New York City Taxi and Limousine Commission. On distingue donc les yellows cabs (aujourd'hui le plus souvent des Ford Crown Victoria) et les car services, limousines noires qui ne peuvent pas (normalement) être hélées en pleine rue (ça s'appelle le "street hail", cette main levée au bord du trottoir, comme dans les films) ou aller à la pêche aux clients. L'année dernière, ils ont pris en charge 240 millions de passagers!
Chaque conducteur a une forme de permis, limité dans le temps, qu'il doit renouveler régulièrement. Ils sont soit indépendants et paient la location du taxi ou bien salariés de ces compagnies. La plupart sont étrangers (82%), autant dire que je ne les comprends pas mais eux non plus, hein, vive les accents!
Les fameux yellows cabs ou "medallion cabs" (car ils sont un médaillon officiel fixé sur le capot)sont nés en 1915 et la couleur fut choisie d'après une étude déclarant le jaune comme la couleur la plus répérable.
Il y a moins d'un mois, les cabs ont eu le droit à un changement de look, avec nouveau logo et retour de l'échiquier sur le côté.
Voici un avant/après:


Et puis, jusqu'en décembre, c'est l'opération Garden in transit: des adultes et des enfants ont peint des fleurs sur de grands stickers qu'on colle sur les taxis. New York est donc un jardin en perpétuel mouvement!
Sympa non?
Je vous fais l'impasse sur les tarifs quand même, mais sachez que la grogne monte chez les cabbies car la mairie veut leur imposer un GPS et un système pour le paiement par carte. Les drivers estiment que ce n'est pas nécessaire, que leurs "patrons" vont ainsi les espionner et qu'il s'agit de faire gagner de l'argent aux compagnies à leur détriment (bah oui, ça coûte cher à installer et c'est aux frais du conducteur). Ils se sont donc mis en grève en septembre et vont probablement recommencer bientôt.
Qui a dit que les New-Yorkais ne connaissaient pas les grèves?

dimanche 21 octobre 2007

Vos papiers, s'il vous plaît!!!

Ca y est, je suis n'aaméricainnnneeeee!!! Non, en fait, pas du tout, mais j'ai un truc qui me permet de me fondre un peu plus dans la masse: après le permis de travail, le super-secret numéro de sécurité sociale, j'ai mon ID card!!!
Fini, le transport risqué du passeport, l'air penaud à l'entrée des bars parce que t'as pas les papiers pour prouver que tu peux boire (genre j'peux pas, j'ai moins de 21 ans...quand j'y pense, hmmm, c'est flatteur...)....Je l'ai, ça y est, je peux la montrer et tout...
Paraît que la carte d'identité française marche dans pas mal d'endroits mais bon, moi, je suis contente de me fondre dans le décor. On avait aussi la magnifique carte de l'ambassade (celle qui permet de savoir que tu es un ressortissant français sur le territoire américain - j'adore cette définition de ma petite personne, "ressortissant" ça l'fait!!), cette carte donc, en plastique, pas très officielle, que tu peux presque faire toi-même mais ça marchait pas très bien!!
Donc voilà, j'en suis!!!

Petit écran

Bon, j'avoue, j'ai un problème, je suis devenue accro aux séries télé...déjà en France, j'avais des jours sacrés, où la soirée était consacrée à la série que je suivais...Mais là, c'est plus possible!! Grâce au DVR de la cable box, j'enregistre tout, deux séries à la fois et me voilà scotchée des heures devant mon écran.
D'abord y'a CSI et ses dérivés (comme à Paris, je suis fan). Et puis, il y a ces séries qu'on suivait en pointillés et là paf! j'enregistre donc je suis donc j'enregistre, cercle vicieux (genre Urgences, Las Vegas, Grey's anatomy). Et puis, il y a les nouvelles séries (Chuck, Pushing daisies, Life...), celles nées cette saison et celles qu'on découvre (Dr House).
Me voici donc droguée au câble, capable d'endurer des coupures pub toutes les cinq minutes, tout ça pour suivre la vie dérangée de ces personnages. Mais je tiens à préciser que ce visionnage incessant a des avantages: amélioration de la compréhension, apprentissage des certains éléments culturels....
Et puis finalement avec 1000 chaînes de télé ou presque, il n'y a pas tant de trucs que ça...
Je vous laisse, là, j'ai un truc à regarder....

jeudi 18 octobre 2007

Pleriplaneta americana

Durant l'été, plus simplement durant les périodes de chaleur, les New-Yorkais, voire les touristes, sont touchés par une épidémie effrayante, une "peste" effroyable qui vise principalement les femmes -mais enfin tous les hommes n'en sont pas pour autant protégés- j'ai nommé la "oh!mondieuquellehorreurah!ausecoursellemefoncedessus", en langage non-scientifique la "AHHHHHH!!!".
Cette terrible maladie a des symptômes variés qui peuvent se conjuguer: cris incontrôlés, gesticulations, accélération ou arrêt des mouvements du corps voire aggripement incontrôlé du bras du voisin (mais on note aussi des bonds, des "grimpages sur poubelle, lampadaire" et même des prises de photos, symptôme non-typiquement japonais).
L'agent de cette maladie est malheureusement incontrôlable et se compte par plusieurs millions: la blatte. Mais attention, on parle de LA blatte, pas de ce ridicule insecte, tué à coup de baygon de deux centimètres; non là on est plutôt dans les 6 centimètres, et pas sûr que le baygon soit efficace...
Ce sympatique insecte sort donc aux grosses chaleurs, quand l'humidité est élevée et s'installe alors sur les quais de métro, sort des bouches d'aération et souvent aussi des cuisines des restaurants (même des plus grands...). Car la bestiole est partout et personne ne peut vraiment s'en défaire.
Ainsi donc les habitants et visiteurs de la Grosse Pomme ont appris à vivre avec, et croyez-moi, personne n'est à l'abri d'être contaminé par cette peur de trouver ce "bug" dans son appartement, sa baignoire ou dans un carton de livraison...
Et ne vous avisez-pas de vouloir l'écraser: en plus de la théorie qui dit qu'en en écrasant un, deux cents arrivent, le bruit même du "crush", vu la taille du bestiau, vous hantera pour le reste de votre vie...


mardi 16 octobre 2007

Pink ribbon

Depuis deux mois maintenant, New York est à l'heure du rose, pour la lutte contre le cancer du sein.
A l'origine de ce ruban rose qui est devenu symbole mondial, il y a le ruban jaune, en liaison avec une chanson du début du siècle, utilisée comme signe de protestation contre la guerre dans les années 70.
Plus récemment, Charlotte Hayley, atteinte d'un cancer du sein, se mit à vendre des rubans pêche pour récolter des fonds. L'action intéressa la firme Estée Lauder et après de longues négociations, le ruban devint rose et Lauder un soutien important pour la lutte contre le cancer du sein.
Aujourd'hui donc, comme en France, octobre est le "pink month" et tout le monde s'y met : au supermarché, de nombreuses marques ajoutent un ruban rose à leurs packagings, des séries limitées d'électroménager sortent, tout de rose vêtues et même les soupes Campbell, symbole américain par excellence, prennent des couleurs.
L'Empire State est éclairé en rose et dans les villes de banlieue, des rubans roses sont accrochés à tous les arbres.
Espérons donc que tant d'initiatives soient efficaces et en attendant, mieux faut prévenir que guérir, les filles, hein...

jeudi 11 octobre 2007

Les Six de Jena

Je n'étais dit que je ne ferais pas de politique sur mon blog et puis un jour, en juillet (le 17 exactement, ça m'a marquée, c'est la Sainte Charlotte...), je tombe sur un article du Monde, intitulé "l'arbre de la colère". Et je découvre le drame de Jena ; cette histoire semble tellement d'un autre temps, tellement incroyable, injuste qu'elle m'a profondément choquée. Voici les faits et leur évolution jusqu'à aujourd'hui.

Jena est une ville de 3000 habitants, dans l'état de la Louisiane, état sudiste qui fut ségrégationniste. C'est une ville à 85% blanche qui possède un lycée.
Et c'est là que toute l'histoire commence.
Au centre de la cour de cet établissement, il y a un arbre, à l'ombre duquel depuis des décennies, déjeunent les élèves blancs.
A la rentrée 2006, le 31 août, des élèves noirs demandèrent à la direction s'ils pouvaient également s'y installer. La direction donna son accord et les jeunes afro-américains y prirent leur premier lunch de l'année. Le lendemain, trois cordes à noeud de pendu se balançaient aux branches de l'arbre.
La direction considère cela comme une plaisanterie et les élèves blancs coupables sont punis de trois jours d'exclusion. Les parents des élèves noirs, scandalisés, dans un état marqué par le Ku Klux Klan, se mobilisent et quelques élèves organisent une petite manifestation dans la cour du lycée.
Aussitôt la police arrive, les menace, patrouille dans les couloirs et les médias locaux accusent les familles noires de créer des tensions "pour une blague de potaches". Finalement l'affaire retombe et la vie du lycée suit son cours malgré des tensions entre blancs et noirs.
Mails voilà, en novembre, le lycée est incendié et la ville est à cran. Lors d'une soirée un élève noir est battu par un groupe d'élèves blancs. Le jour suivant, d'autres élèves noirs sont menacés par le même élève avec une carabine; ils réussissent à le désarmer mais sont arrêtés pour vol d'arme et voie de fait!!
A partir de là tout s'enchaîne: personne n'a la même version des faits mais globalement des insultes, des propos racistes et des gestes obscènes déclenchent une bagarre généralisée dans l'école. Un élève blanc se retrouve à l'hôpital et 6 élèves noirs, déjà remarqués pendant la petite manifestation dans le lycée, sont arrêtés et inculpés, d'abord pour coups et blessures puis, sous la pression des enseignants (on rêve), pour tentative de meurtre et complot. Ils risquent 100 ans de prison. L'élève blanc, victime de la tentative de meurtre, est sorti le jour même et assistait à une fête le soir.
Si on résume jusque là, des élèves noirs, menacés, insultés, se défendent mais sont considérés comme coupables et responsables de ce qui leur arrive.
Les six élèves noirs, dont l'un est Mychal Bell, la star de l'équipe de football locale et futur étudiant universitaire, se retrouvent exclus du lycée, emprisonnés avec des cautions impossibles à payer puisqu'ils sont tous issus de familles pauvres. Tous, sauf un, sont jugés comme des adultes.
Le procès de Bell a commencé fin juin. Avec son avocat commis d'office qui n'a jamais remis en cause les faits, le jeune homme a fait face à un tribunal blanc, juge, jury, témoins. Rien sur son passé d'enfant sage, ses résultats scolaires satisfaisants, rien sur les menaces, les insultes. Et puisque l'accusation de meurtre requiert une arme, les chaussures de tennis du jeune homme deviennent "dangereuses".
Après une condamnation et de multiples appels, le 17 septembre, la peine de Bell est annulée, la Cour considérant qu'il n'aurait pas dû être jugé comme adulte. Il est toujours en prison ainsi que ses 5 autres camarades.
Des marches de soutien pour "les 6 de Jena" ont lieu régulièrement et les associations de droit de l'homme ainsi que des politiciens se mobilisent. La marche du 20 septembre à Jena a réuni plus de trente mille personnes et la presse nationale commence à parler de l'affaire. A Jena, des menaces sur un site internet appelle à "virer" les 6 de Jena et un adolescent blanc a été arrêté avec des cordes de pendu dans son van...
Le procès des autres adolescents est prévu pour la fin de l'année.
L'affaire de Jena ou quand la justice impartiale est la même pour tous...

Pour la rentrée 2007, l'arbre dans la cour du lycée a été coupé.

Pour plus d'informations, voici le site de la NAACP, association pour les droits des afro-américains depuis 1909.
http://www.naacp.org/news/press/2007-09-20/index.htm

De l'eau qui vaut de l'or

On dépeint les Etats-Unis comme LE pays du libéralisme. Bon, ben c'est vrai que des fois quand même, ils sont forts.
Exemple avec l'eau minérale. En France, on achète Evian, Vittel, Volvic, l'eau des montagnes, purifiée par la nature, blabla blabla....
Ici on achète Evian (eh oui, les Alpes s'exportent bien!), Poland Spring, Fiji (l'eau qui vient des îles Fidji, 5$ hors taxes la bouteille de 50ml...) et puis aussi Dasani, Aquafina.
Ces deux dernières sont présentées comme des "purified water" (je traduis pour ceux qui suivent pas, des "eaux purifiées"). Et pour cause, c'est bien de l'eau pleine de chlore et autres désinfectants, puisque c'est de l'eau du robinet!!!
Et là quand même, vous vous dites "ils sont forts ces Américains, ils vendent 3$ une bouteille de flotte "comme à la maison".
Le pire, c'est qu'il a fallu bien du temps avant que ces constatations deviennent publiques et les bouteilles sont toujours en vente, avec deux petites lignes dessus précisant l'origine de l'eau...

Vous reprendrez bien un peu d'eau purifiée?...

lundi 1 octobre 2007

Supermarchés

Ma première visite utilitaire à New York a été pour un supermarché. Mais où aller?
Alors au gré de mes pérégrinations, j'ai fini par en trouver un. Et là, oh surprise!! des stands magnifiques, pyramides de légumes aux couleurs superbes, fruits juteux, produits frais, bios....est-ce vraiment ça, un supermarché américain, au pays du libéralisme, de l'agriculture intensive, de l'OGM et du hamburger?? Et bien non....ce rêve c'est Whole foods, le supermarché bio (on dit "organic"), où les fruits et légumes ont du goût, où on trouve du fromage du vrai, où on accède à plein de saveurs subtiles, de cuisines variées....L'idéal.
Evidemment, vous trouvez aussi de vrais supermarchés, un peu sales, avec plein de trucs chimiques, industriels, normaux quoi: Gristedes, The Food emporium...
Et entre les deux, de petites épiceries qui proposent des produits de grande diffusion mais aussi des spécialités selon le pays: italiennes, asiatiques, indiennes, africaines...
On mange de tout à NY et on trouve presque tout, mais ne rêvons pas, faire les courses reste une corvée!!!

lundi 24 septembre 2007

Miam miam

On dit souvent que la cuisine américaine, c'est pas bon, c'est gras, c'est pas raffiné....et il est vrai qu'au pays des gratte-ciels, on rêve parfois de blanquettes de veau et autres pots-au-feu (notez entre nous que ce ne sont pas non plus des plats légers et raffinés...).
Mais force est de constater que malgré tout, eh bien, on trouve de quoi satisfaire ses papilles. Je passe sur les hot-dogs, hamburgers, macaronis and cheese (la boîte bleue, présente dans toutes les familles) et pizzas. On trouve aussi de bons restaurants qui font des plats recherchés et bien sûr toutes les cuisines du monde.
Mais pour une gourmande comme moi, la cuisine made in US, ce sont les cookies, brownies, muffins, scones et autres trucs sucrés et gras qui permettent de faire les réserves de graisse nécessaires pour affronter l'hiver polaire.
Mon amoureux et moi testons donc allègrement les recettes, en espérant trouver la perle rare.
Pour l'instant, c'est la période cookies. Et après un test au résultat satisfaisant mais éloigné du cookie, on a enfin trouvé une bonne recette. Merci qui? Merci Martha Stewart!!
Mais si, si, vous la connaissez, la prêtresse du bon goût, le gourou de la décoration, la Maïté glamour de la ménagère américaine.
Martha c'est à elle seule une entreprise qui vend de tout, livres, meubles, électroménager, vaisselle, qui possède une émission télé, une revue...bref une pieuvre géante qui gère l'intérieur de la parfaite Américaine. Mais Martha, vous le savez peut-être, a eu quelques déboires et s'est retrouvée en prison. Qu'importe, elle a rebondi et la voici reine de l'étage cuisine de Macy's, trônant dans toutes les vitrines du magasin.....et c'est là, au milieu de ces étalages que LA recette de cookies est apparue...
Croquants au bord, moelleux au coeur, chocolat fondant....mmmmm.....mon chéri a intérêt a s'y remettre très vite (eh oui, les cookies délicieux c'est lui....et aussi mon amie M. de passage à NY).

vendredi 14 septembre 2007

Duane Reade

Pour ceux qui connaissent le fameux Drugstore des Champs-Elysées (fermé puis réouvert), vous avez en tête un magasin plutôt luxueux qui vend du vin, des cigares et des produits hors de prix.
Eh ben, aux USA et surtout à NY, le drugstore ça a rien à voir.

Le plus fameux pour les New-Yorkais c'est le Duane Reade -il n'y en a qu'à NY.
On trouve des Duane Reade partout (sauf quand on en cherche un, évidemment, c'est comme les Starbucks) et ils vendent de tout, enfin presque. C'est un croisement entre le Monoprix, le bureau de tabac et l'épicier du coin.
En gros, des cigarettes, des trucs bien gras et bien sucrés à grignoter, des produits de beauté genre L'Oréal et.........des médicaments. Eh oui! Parce que Duane Reade c'est aussi la pharmacie.
Distinguons bien deux parties: il ya le libre-service et le comptoir.
En libre-service, des dizaines d'antihistaminiques, de trucs contre la toux, de machins pour dormir et l'incontournable rayon spécial dopage où on trouve tous les machins 100% pas naturels pour être "en pleine forme"...Et aussi - ça laisse songeur sur la qualité de l'alimentation d'un New-Yorkais moyen - des tonnes de trucs pour l'estomac....
Vous choisissez et vous payez ça entre vos achats de déodorant, de papier-cadeau ou de magazines people...
Et il y a le comptoir pour les médicaments sur ordonnance (quand même). Là, vous donnez votre carte d'assurance, votre prescription et on vous dit de revenir dans une demi-heure pour récupérer le tout, dans de jolies petites boîtes comme au cinéma, avec votre nom dessus et le nombre exact de pilules ou gélules dont vous avez besoin - pas de gâchis, ça c'est bien.
Je précise que vous trouvez aussi des médicaments sans ordonnance dans tous les supermarchés.

Le Duane Reade (mais il y a aussi Rite Aid, CVS) est ouvert pour ainsi dire tout le temps et c'est l'endroit idéal pour découvrir comment vivent les New-Yorkais, ce qu'ils achètent, ce qu'ils ont comme marques, bref une infinité de découvertes sociologiques.
Certes ce n'est pas le MET mais quand même, c'est immanquable...

lundi 10 septembre 2007

Yankees vs Giants

Vous le savez, en ce moment, c'est la coupe du monde de rugby....en France....Parce qu'ici le rugby, connaît pas vraiment.
Ok, y'a plein d'autres sports mais c'est quand même dingue qu'avec 1000 chaînes on ne trouve pas les matchs en direct!! Pareil pour le soccer (oui je crâne, je fais mon Américaine), un match par-ci par-là, généralement des équipes anglaises et c'est tout. Pour la formule 1, les courses sont toujours en différé, bref pas moyen de regarder les sports considérés comme "traditionnels" à la télévision française.

Mais c'est vrai, en échange, on a eu l'US open.
Et puis on a toujours le base-ball!! Ah, le base-ball...Alors oui, c'est long, il se passe pas grand-chose et c'est pas d'un suspense insoutenable....Mais voir ces joueurs aux tenues rétros, ce sport où on prend son temps, ça me rappelle un peu le cricket, un côté hors du temps (ok, j'ai jamais regardé un match de cricket en entier sauf dans Lagaan, excellent film indien au passage). J'adore! Et puis A-Rod des Yankees de NY, ses home-runs, ses vols de bases....Tout un programme.

Et puis là paf, retour du football: du rugby en plus violent me direz-vous? Même pas! c'est pas plus subtil que de courir derrière un ballon de soccer!!
En plus, y'a des tonnes d'équipes avec des noms pas possible, je vois même pas comment les retenir...Facile, les Giants de NY. Après on a les Colts d'Indianapolis, les Jaguars de Jacksonville ou encore les Bengals de Cincinnati (attention à pas confondre les bestioles!!)....Bref c'est simple. Ajoutez à ça le College Football, encore plus de noms, plus d'équipes....
Et puis vous savez combien ils sont par équipe? Environ 50!! Oui oui, 50!! Ben oui, y'a les 11 qui attaquent, les 11 qui défendent, les remplaçants....Et encore 11 qui attaquent et 11 qui défendent selon la situation dans le jeu....Et ça tourne tout le temps!!! Comment voulez-vous mémoriser les noms de joueurs que vous voyez 5 minutes et en plus complétement casqués???

Alors ok, c'est peut-être le sport le plus populaire aux USA mais c'est un peu dur à suivre au-delà d'un match...Moi le seul truc que je trouve drôle au football, c'est la tailgate party. Imaginez: des milliers de spectateurs qui garent leur pick-up au parking autour du stade bien avant le match et qui organisent pique-nique et barbecue autour du hayon arrière (tailgate) de leur voiture!!! Ca, c'est la classe, la nature et la bonne humeur à l'américaine!!!
Ceci est la seule raison pour laquelle je veux bien aller voir un match une fois....Et qui sait? Peut-être que comme pour le base-ball, je vais aimer!!

jeudi 6 septembre 2007

Furlong, perch, pica, nail, span, fathom...Mais de quoi elle parle???

Quand vous arrivez dans un nouveau pays, le premier changement auquel il faut s'habituer, c'est la langue, logique...Si vous êtes hors de la zone euro, il faut aussi prendre ses repères avec la monnaie et là j'avoue que j'ai encore du mal. Déjà passer des francs aux euros, c'était compliqué (et oui, je convertis encore en francs, j'ai du mal à avoir une échelle de valeurs en euros), mais alors passer ensuite aux dollars...je vous raconte pas les savants calculs mathématiques souvent approximatifs...
Mais tout ça ne serait rien si les USA n'avaient pas choisi de vivre hors du système métrique et autres unités de mesure que nous employons.
Bienvenue donc au pays des miles, feet, yards, pounds, onces et autres joyeusetés qui sont impossibles à convertir.
Alors attention on s'accroche.
Pour la longueur, on trouve le mile, le foot, la yard, l'inch (plus tout un tas d'unités propres à certaines professions comme la chain, le furlong...)
Pour les surfaces, on prend les mêmes et on ajoute "square": "square feet" est donc l'équivalent de nos "mètres carrés".
Evidemment impossible de se représenter ces distances ou surfaces ....
On trouve aussi les gallons pour les volumes mais là attention, l'US gallon ne vaut pas l'UK gallon....
Et puis aussi le degré Fahrenheit, le mile/hour, la pinte...
Tout ça a été mis en place par Guillaume le Conquérant au 11ème siècle. Alors c'est vrai que c'est assez exotique et très dépaysant mais pas très pratique au quotidien...
Vous noterez quand même que tous les pays du monde (même la Grande-Bretagne) ont officiellement adopté le système international d'unités....sauf le Libéria, le Myanmar et....les USA!!
Dernier détail: les USA fonctionnent donc selon le système anglo-saxon d'unités mais roulent à droite.....Peut-on me dire où est la logique dans tout ça????!!!

Edit: depuis, évidemment, j'ai cherché...et c'est assez rigolo! Avant on roulait tous à gauche. Jusqu'au 19ème siècle, les routes étaient peu sûres et il fallait mieux voyager armé. Or, depuis le Moyen-Age, on portait l'épée et autres pistolets à gauche pour dégainer plus vite (pour un droitier évidemment, tant pis pour les gauchers!). On roulait donc à gauche pour pouvoir se protéger d'une rencontre dangereuse en sortant son arme immédiatement du bon côté.
Deux choses ont modifié cet usage: les chariots Conestoga et Napoléon
Les Conestoga sont une invention américaine: un chariot plus grand, avec plus de chevaux et de grandes roues, robustes, qui s'imposa partout en Europe à la fin du 18ème, sauf en Angleterre. Ce chariot obligeait le cocher à s'installer sur le dernier cheval de gauche pour mieux contrôler l'attelage; et afin de faciliter les croisements en surveillant les manoeuvres, les cochers se mirent à rouler à droite! Le pli fut pris en France et Napoléon l'imposa à toute l'Europe.
Une autre raison explique également cette différence: l'Empereur avait décidé de faire charger la cavalerie par la droite dans les batailles, contrairement à la tradition, ce qui surprenait grandement les adversaires. Il imposa cette marque de fabrique dans tous les pays conquis et on se mit donc également à chevaucher à droite sur les routes et à faire rouler les chariots à droite....sauf en Angleterre qui résista à Napoléon.
Et voilà, nous sommes tous plus intelligents maintenant!

mardi 4 septembre 2007

C'est la fête au village...

Qui n'a jamais passé son dimanche dans les innombrables brocantes, fêtes locales, marchés régionaux, braderies en tout genre, dont les villes et villages français sont si friants?
Un brin de nostalgie, me direz-vous? Eh bien, non! Car force est de constater qu'à New York aussi, on a le droit à ces animations, qui se regroupent sous l'appellation "street fairs".
Je dois dire qu'il est assez amusant, et un peu décalé à mon goût, de se balader entre les stands de kebabs (eh oui!), de smoothies, de vrais faux sacs couture/paschminas/tapis/lunettes de soleils, au milieu de Broadway ou de la 6th avenue.
New York aime donc les street fairs: il y a les classiques, les thématiques (française autour du 14 juillet, brésilienne dimanche dernier...), les commémoratives. L'ambiance est généralement détendue et on voit enfin les New Yorkais traîner dans les rues au lieu de courir d'un point à un autre.
Bien sûr, c'est au format américain: les street fairs peuvent s'étaler sur de longues distances, une foule compacte s'y amasse mais j'avoue qu'il est bien agréable de retrouver dans cette grande cité un peu d'un esprit de village...

dimanche 2 septembre 2007

Libérez les livres!

ben voilà, enfin ça m'est arrivé, après en avoir tant entendu parlé, moi aussi j'en suis....Eh oui, me voici membre de la grande communauté du Bookcrossing!
En juillet, partant bronzer à Long Beach avec ma copine C., j'aperçois sur un banc un livre abandonné. Evidemment trop littéraire pour l'ignorer, je m'approche et là, je découvre To say nothing of the dog de Connie Willis, avec une étiquette "I'm not lost, I'm free, take me home", ce que je me suis empressée de faire.
Alors comment ça marche? eh bien, chaque livre qui doit être relâché se fait enregistrer sur un site et dispose d'un code-barre sur sa page de garde. Et puis, hop, le livre est libéré.
Et quand, les chanceux comme moi en découvrent un, il leur suffit d'aller sur le site http://www.bookcrossing.com/ pour savoir quand le livre a été déposé, par qui....Ainsi on peut découvrir le parcours de chaque livre, de main en main, de ville en ville....C'est pas merveilleux cette grande communauté littéraire??!!
J'avoue, j'ai pas encore relâché le mien, je le lis lentement, un peu dur pour mon niveau d'anglais...Mais je vous le conseille, il a été traduit en français...

samedi 1 septembre 2007

Premiers pas...

Est-ce la fin officieuse de l'été, en ce week-end de Labor Day (3 septembre, Saint Grégoire), qui me pousse à concrétiser une de mes rêveries? En tout cas, le voici le voilà, petit blog de mes aventures à New York, neuf mois après nos débuts...
Journal de bord, compte-rendu de la vie quotidienne, exposés des chocs culturels, je ne sais pas encore quelle mission lui assigner, sauf celle peut-être de consigner mes souvenirs à l'abri du temps...
Et comme prof de français ne rime pas avec auteur à succès et qu'enseigner la grammaire ne garantit pas le génie littéraire, j'espère, à défaut de grand style, vous donner envie de venir vous perdre, vous aussi, au pays des gratte-ciel.