lundi 24 septembre 2007

Miam miam

On dit souvent que la cuisine américaine, c'est pas bon, c'est gras, c'est pas raffiné....et il est vrai qu'au pays des gratte-ciels, on rêve parfois de blanquettes de veau et autres pots-au-feu (notez entre nous que ce ne sont pas non plus des plats légers et raffinés...).
Mais force est de constater que malgré tout, eh bien, on trouve de quoi satisfaire ses papilles. Je passe sur les hot-dogs, hamburgers, macaronis and cheese (la boîte bleue, présente dans toutes les familles) et pizzas. On trouve aussi de bons restaurants qui font des plats recherchés et bien sûr toutes les cuisines du monde.
Mais pour une gourmande comme moi, la cuisine made in US, ce sont les cookies, brownies, muffins, scones et autres trucs sucrés et gras qui permettent de faire les réserves de graisse nécessaires pour affronter l'hiver polaire.
Mon amoureux et moi testons donc allègrement les recettes, en espérant trouver la perle rare.
Pour l'instant, c'est la période cookies. Et après un test au résultat satisfaisant mais éloigné du cookie, on a enfin trouvé une bonne recette. Merci qui? Merci Martha Stewart!!
Mais si, si, vous la connaissez, la prêtresse du bon goût, le gourou de la décoration, la Maïté glamour de la ménagère américaine.
Martha c'est à elle seule une entreprise qui vend de tout, livres, meubles, électroménager, vaisselle, qui possède une émission télé, une revue...bref une pieuvre géante qui gère l'intérieur de la parfaite Américaine. Mais Martha, vous le savez peut-être, a eu quelques déboires et s'est retrouvée en prison. Qu'importe, elle a rebondi et la voici reine de l'étage cuisine de Macy's, trônant dans toutes les vitrines du magasin.....et c'est là, au milieu de ces étalages que LA recette de cookies est apparue...
Croquants au bord, moelleux au coeur, chocolat fondant....mmmmm.....mon chéri a intérêt a s'y remettre très vite (eh oui, les cookies délicieux c'est lui....et aussi mon amie M. de passage à NY).

vendredi 14 septembre 2007

Duane Reade

Pour ceux qui connaissent le fameux Drugstore des Champs-Elysées (fermé puis réouvert), vous avez en tête un magasin plutôt luxueux qui vend du vin, des cigares et des produits hors de prix.
Eh ben, aux USA et surtout à NY, le drugstore ça a rien à voir.

Le plus fameux pour les New-Yorkais c'est le Duane Reade -il n'y en a qu'à NY.
On trouve des Duane Reade partout (sauf quand on en cherche un, évidemment, c'est comme les Starbucks) et ils vendent de tout, enfin presque. C'est un croisement entre le Monoprix, le bureau de tabac et l'épicier du coin.
En gros, des cigarettes, des trucs bien gras et bien sucrés à grignoter, des produits de beauté genre L'Oréal et.........des médicaments. Eh oui! Parce que Duane Reade c'est aussi la pharmacie.
Distinguons bien deux parties: il ya le libre-service et le comptoir.
En libre-service, des dizaines d'antihistaminiques, de trucs contre la toux, de machins pour dormir et l'incontournable rayon spécial dopage où on trouve tous les machins 100% pas naturels pour être "en pleine forme"...Et aussi - ça laisse songeur sur la qualité de l'alimentation d'un New-Yorkais moyen - des tonnes de trucs pour l'estomac....
Vous choisissez et vous payez ça entre vos achats de déodorant, de papier-cadeau ou de magazines people...
Et il y a le comptoir pour les médicaments sur ordonnance (quand même). Là, vous donnez votre carte d'assurance, votre prescription et on vous dit de revenir dans une demi-heure pour récupérer le tout, dans de jolies petites boîtes comme au cinéma, avec votre nom dessus et le nombre exact de pilules ou gélules dont vous avez besoin - pas de gâchis, ça c'est bien.
Je précise que vous trouvez aussi des médicaments sans ordonnance dans tous les supermarchés.

Le Duane Reade (mais il y a aussi Rite Aid, CVS) est ouvert pour ainsi dire tout le temps et c'est l'endroit idéal pour découvrir comment vivent les New-Yorkais, ce qu'ils achètent, ce qu'ils ont comme marques, bref une infinité de découvertes sociologiques.
Certes ce n'est pas le MET mais quand même, c'est immanquable...

lundi 10 septembre 2007

Yankees vs Giants

Vous le savez, en ce moment, c'est la coupe du monde de rugby....en France....Parce qu'ici le rugby, connaît pas vraiment.
Ok, y'a plein d'autres sports mais c'est quand même dingue qu'avec 1000 chaînes on ne trouve pas les matchs en direct!! Pareil pour le soccer (oui je crâne, je fais mon Américaine), un match par-ci par-là, généralement des équipes anglaises et c'est tout. Pour la formule 1, les courses sont toujours en différé, bref pas moyen de regarder les sports considérés comme "traditionnels" à la télévision française.

Mais c'est vrai, en échange, on a eu l'US open.
Et puis on a toujours le base-ball!! Ah, le base-ball...Alors oui, c'est long, il se passe pas grand-chose et c'est pas d'un suspense insoutenable....Mais voir ces joueurs aux tenues rétros, ce sport où on prend son temps, ça me rappelle un peu le cricket, un côté hors du temps (ok, j'ai jamais regardé un match de cricket en entier sauf dans Lagaan, excellent film indien au passage). J'adore! Et puis A-Rod des Yankees de NY, ses home-runs, ses vols de bases....Tout un programme.

Et puis là paf, retour du football: du rugby en plus violent me direz-vous? Même pas! c'est pas plus subtil que de courir derrière un ballon de soccer!!
En plus, y'a des tonnes d'équipes avec des noms pas possible, je vois même pas comment les retenir...Facile, les Giants de NY. Après on a les Colts d'Indianapolis, les Jaguars de Jacksonville ou encore les Bengals de Cincinnati (attention à pas confondre les bestioles!!)....Bref c'est simple. Ajoutez à ça le College Football, encore plus de noms, plus d'équipes....
Et puis vous savez combien ils sont par équipe? Environ 50!! Oui oui, 50!! Ben oui, y'a les 11 qui attaquent, les 11 qui défendent, les remplaçants....Et encore 11 qui attaquent et 11 qui défendent selon la situation dans le jeu....Et ça tourne tout le temps!!! Comment voulez-vous mémoriser les noms de joueurs que vous voyez 5 minutes et en plus complétement casqués???

Alors ok, c'est peut-être le sport le plus populaire aux USA mais c'est un peu dur à suivre au-delà d'un match...Moi le seul truc que je trouve drôle au football, c'est la tailgate party. Imaginez: des milliers de spectateurs qui garent leur pick-up au parking autour du stade bien avant le match et qui organisent pique-nique et barbecue autour du hayon arrière (tailgate) de leur voiture!!! Ca, c'est la classe, la nature et la bonne humeur à l'américaine!!!
Ceci est la seule raison pour laquelle je veux bien aller voir un match une fois....Et qui sait? Peut-être que comme pour le base-ball, je vais aimer!!

jeudi 6 septembre 2007

Furlong, perch, pica, nail, span, fathom...Mais de quoi elle parle???

Quand vous arrivez dans un nouveau pays, le premier changement auquel il faut s'habituer, c'est la langue, logique...Si vous êtes hors de la zone euro, il faut aussi prendre ses repères avec la monnaie et là j'avoue que j'ai encore du mal. Déjà passer des francs aux euros, c'était compliqué (et oui, je convertis encore en francs, j'ai du mal à avoir une échelle de valeurs en euros), mais alors passer ensuite aux dollars...je vous raconte pas les savants calculs mathématiques souvent approximatifs...
Mais tout ça ne serait rien si les USA n'avaient pas choisi de vivre hors du système métrique et autres unités de mesure que nous employons.
Bienvenue donc au pays des miles, feet, yards, pounds, onces et autres joyeusetés qui sont impossibles à convertir.
Alors attention on s'accroche.
Pour la longueur, on trouve le mile, le foot, la yard, l'inch (plus tout un tas d'unités propres à certaines professions comme la chain, le furlong...)
Pour les surfaces, on prend les mêmes et on ajoute "square": "square feet" est donc l'équivalent de nos "mètres carrés".
Evidemment impossible de se représenter ces distances ou surfaces ....
On trouve aussi les gallons pour les volumes mais là attention, l'US gallon ne vaut pas l'UK gallon....
Et puis aussi le degré Fahrenheit, le mile/hour, la pinte...
Tout ça a été mis en place par Guillaume le Conquérant au 11ème siècle. Alors c'est vrai que c'est assez exotique et très dépaysant mais pas très pratique au quotidien...
Vous noterez quand même que tous les pays du monde (même la Grande-Bretagne) ont officiellement adopté le système international d'unités....sauf le Libéria, le Myanmar et....les USA!!
Dernier détail: les USA fonctionnent donc selon le système anglo-saxon d'unités mais roulent à droite.....Peut-on me dire où est la logique dans tout ça????!!!

Edit: depuis, évidemment, j'ai cherché...et c'est assez rigolo! Avant on roulait tous à gauche. Jusqu'au 19ème siècle, les routes étaient peu sûres et il fallait mieux voyager armé. Or, depuis le Moyen-Age, on portait l'épée et autres pistolets à gauche pour dégainer plus vite (pour un droitier évidemment, tant pis pour les gauchers!). On roulait donc à gauche pour pouvoir se protéger d'une rencontre dangereuse en sortant son arme immédiatement du bon côté.
Deux choses ont modifié cet usage: les chariots Conestoga et Napoléon
Les Conestoga sont une invention américaine: un chariot plus grand, avec plus de chevaux et de grandes roues, robustes, qui s'imposa partout en Europe à la fin du 18ème, sauf en Angleterre. Ce chariot obligeait le cocher à s'installer sur le dernier cheval de gauche pour mieux contrôler l'attelage; et afin de faciliter les croisements en surveillant les manoeuvres, les cochers se mirent à rouler à droite! Le pli fut pris en France et Napoléon l'imposa à toute l'Europe.
Une autre raison explique également cette différence: l'Empereur avait décidé de faire charger la cavalerie par la droite dans les batailles, contrairement à la tradition, ce qui surprenait grandement les adversaires. Il imposa cette marque de fabrique dans tous les pays conquis et on se mit donc également à chevaucher à droite sur les routes et à faire rouler les chariots à droite....sauf en Angleterre qui résista à Napoléon.
Et voilà, nous sommes tous plus intelligents maintenant!

mardi 4 septembre 2007

C'est la fête au village...

Qui n'a jamais passé son dimanche dans les innombrables brocantes, fêtes locales, marchés régionaux, braderies en tout genre, dont les villes et villages français sont si friants?
Un brin de nostalgie, me direz-vous? Eh bien, non! Car force est de constater qu'à New York aussi, on a le droit à ces animations, qui se regroupent sous l'appellation "street fairs".
Je dois dire qu'il est assez amusant, et un peu décalé à mon goût, de se balader entre les stands de kebabs (eh oui!), de smoothies, de vrais faux sacs couture/paschminas/tapis/lunettes de soleils, au milieu de Broadway ou de la 6th avenue.
New York aime donc les street fairs: il y a les classiques, les thématiques (française autour du 14 juillet, brésilienne dimanche dernier...), les commémoratives. L'ambiance est généralement détendue et on voit enfin les New Yorkais traîner dans les rues au lieu de courir d'un point à un autre.
Bien sûr, c'est au format américain: les street fairs peuvent s'étaler sur de longues distances, une foule compacte s'y amasse mais j'avoue qu'il est bien agréable de retrouver dans cette grande cité un peu d'un esprit de village...

dimanche 2 septembre 2007

Libérez les livres!

ben voilà, enfin ça m'est arrivé, après en avoir tant entendu parlé, moi aussi j'en suis....Eh oui, me voici membre de la grande communauté du Bookcrossing!
En juillet, partant bronzer à Long Beach avec ma copine C., j'aperçois sur un banc un livre abandonné. Evidemment trop littéraire pour l'ignorer, je m'approche et là, je découvre To say nothing of the dog de Connie Willis, avec une étiquette "I'm not lost, I'm free, take me home", ce que je me suis empressée de faire.
Alors comment ça marche? eh bien, chaque livre qui doit être relâché se fait enregistrer sur un site et dispose d'un code-barre sur sa page de garde. Et puis, hop, le livre est libéré.
Et quand, les chanceux comme moi en découvrent un, il leur suffit d'aller sur le site http://www.bookcrossing.com/ pour savoir quand le livre a été déposé, par qui....Ainsi on peut découvrir le parcours de chaque livre, de main en main, de ville en ville....C'est pas merveilleux cette grande communauté littéraire??!!
J'avoue, j'ai pas encore relâché le mien, je le lis lentement, un peu dur pour mon niveau d'anglais...Mais je vous le conseille, il a été traduit en français...

samedi 1 septembre 2007

Premiers pas...

Est-ce la fin officieuse de l'été, en ce week-end de Labor Day (3 septembre, Saint Grégoire), qui me pousse à concrétiser une de mes rêveries? En tout cas, le voici le voilà, petit blog de mes aventures à New York, neuf mois après nos débuts...
Journal de bord, compte-rendu de la vie quotidienne, exposés des chocs culturels, je ne sais pas encore quelle mission lui assigner, sauf celle peut-être de consigner mes souvenirs à l'abri du temps...
Et comme prof de français ne rime pas avec auteur à succès et qu'enseigner la grammaire ne garantit pas le génie littéraire, j'espère, à défaut de grand style, vous donner envie de venir vous perdre, vous aussi, au pays des gratte-ciel.